mercredi 15 mai 2013

Le Bac Philo : les philosophes de référence


PLATON (428-347 av. J.-C.), philosophe grec, fondateur d'une école philosophique et disciple de Socrate

• Principales œuvres: Le Banquet (lV siècle av. J.-C.); La République (V siècle av. J.-C.)

• Notions concernées : perception, désir existence, vérité

• Son œuvre est une longue interrogation sur le statut et la fonction du philosophe dans la Cité. Les philosophes sont ceux qui parviennent à atteindre « ce qui existe toujours d'une manière immuable» (les Idées ou Essences). Pour Platon, la fin ultime de la philosophie est de contempler la vérité, alors que la sophistique, autre mouvement philosophique, ne fait connaître que les apparences en utilisant la force de persuasion de la rhétorique.


ÉPICURE (341-270), philosophe grec

• Principales œuvres : Lettre à Ménécée (IIIè s. av. J.-C.).

• Notions concernées : désir, bonheur

• Épicure décrit un monde sans finalité, sans providence ou destin, et qui n'obéit qu'à des causes mécaniques. L'âme est un assemblage d'atomes. La mort n'est donc qu'un événement naturel et non pas la menace d'un châtiment ou la promesse d'une béatitude. Les dieux n'interviennent pas dans le monde. Le sage ne doit pas se mêler de politique et ne craint ni les dieux ni la mort.


ÉPICTÈTE (50-125). Philosophe grec stoïcien, esclave affranchi, fondateur d'une école philosophique

• Principales œuvres: Entretiens (vers 130) ; Manuel (vers 130) 

• Notions concernées : désir, liberté, bonheur

• Pour Épictète, l'homme sage est celui qui a atteint une complète ataraxie [du grec ataraxé, « absence de trouble»). La liberté consiste à vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent et non comme nous le désirons. L'ordre universel s'impose comme une nécessité ou un destin [fatum). Ainsi la seule chose qui dépend de nous, c'est le jugement que nous portons sur ce qui ne dépend pas de nous.


MACHIAVEL (1469-1527), philosophe et penseur politique italien

Principales œuvres : Le Prince (1513)

• Notions concernées : politique, société, Etat

• Sa pensée politique s'est forgée au fil de ses nombreuses missions diplomatiques, à la cour papale, à la cour de France (où règne Louis Xl)...

« On ne fait pas, dit-il, de bonne politique avec de bons sentiments". Afin de conserver le pouvoir, le prince doit avoir "la ruse du renard pour connaître les filets » et la force du lion « pour faire peur aux loups». Rousseau dira qu'en donnant des conseils aux princes sur la façon de manipuler les foules, Machiavel aurait, en fait, éclairé les peuples sur la manière dont ils sont trompés.


DESCARTES René {1596-16501, philosophe français

• Principales œuvres : Discours de la méthode (1637) ; Méditations méta­physiques (1640); Principes de philosophie {1644)

Notions concernées : conscience, perception, démonstration, matière et esprit, vérité

• Le point de départ de Descartes est le doute radical, qui permet de distinguer le vrai du faux. Pour débarrasser l'esprit des idées fausses et des préjugés qui l'encombrent, il faut douter de tout. Or, il y a une chose que je ne peux pas mettre en doute, c'est que j'existe en tant qu'être qui doute. Je doute [ou je pensel. donc je suis [cogito) : le cogito est le principe duquel découlent d'autres vérités.


SPINOZA Baruch de (1632·1677), philosophe hollandais

• Principales œuvres : Traité théologico-politique (1670) ; L'Éthique (1667)

• Notions concernées : désir, société, politique, État, bonheur, liberté

• Dans le Traité théologico-politique, il critique la Bible d'un point de vue rationnel, en montrant les contradictions qui y sont à l'œuvre. Pour Spinoza, ce qui dèfinit l'homme, c'est l'effort, le conatus que chaque être déploie pour persévérer dans l'existence. Or cette force d'exister, toujours orientée vers l'obtention d'un bien, se donne concrètement comme désir. Le désir dans sa profondeur est toujours désir d 'accroître sa puissance d 'exister. Il ne faut donc pas combattre les désirs, mais faire en sorte qu'ils puissent se réaliser pleinement.


ROUSSEAU Jean-Jacques (1712-1778), écrivain et philosophe français

• Principales œuvres : Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755); Du Contrat social (1762): Émile ou l'éducation (1762)

• Notions concernées : autrui, politique, société, État, liberté

• Pour Rousseau, la propriété privée est la source de l'inégalité. Dans le Contrat social, il cherche à concilier les libertés individuelles avec les exigences de la vie en société : le droit ne doit pas être engendré par la force, mais doit reposer sur un contrat social. Chaque membre est un citoyen, à la fois partie indivisible du tout (en tant qu'il participe au vote des lois) et sujet (en tant qu'il y obéit). Obéir à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.


KANT Emmanuel (1724-1804). philosophe allemand

• Principales œuvres: Critique de la raison pure (1781) ; Critique de la raison pratique (1788) ; Fondements de la métaphysique des mœurs (1785) ; La Religion dans les limites de la simple raison 11794)

• Notions concernées : perception, art, vérité, histoire, morale, devoir, bonheur

• Pour Kant, l'homme ne peut connaître que ce qui est donné dans l'expé­ rience : on ne peut prouver que l'âme existe ou que Dieu existe (Critique de la raison pure). Kant ruine ainsi l'ancienne métaphysique qui prétendait s'ériger en science. Kant affirme que le bonheur de l'homme ne peut s'accomplir dans l'indignité et qu'il faut avant tout remplir son devoir (Critique de la raison pratique). Dans La Religion dans les limites de la simple raison, il montre qu'une philosophie de l'espérance n'est pas vaine : postuler l'immortalité de l'âme permet d'espérer ta rencontre de la vertu et du bonheur.


HEGEL Wilhelm Friedrich (1770-1831), philosophe allemand

• Principales œuvres: La Phénoménologie de l'Esprit (1807) ; Esthétique 11818-1829); La Raison dans l'histoire (1837)

• Notions concernées : conscience, autrui, art, histoire, religion, société, État, liberté

• Pour Hegel, l'histoire peut être considérée comme rationnelle. Elle a un sens, une direction. La fin de l'histoire, c'est-à-dire la fin des guerres et de la violence, s'accomplit lorsque la raison, l'esprit et la liberté (lois de l'Esprit ou de l'Absolu) deviennent le fondement des lois de l'État.

MARX Karl (1818-1883), philosophe allemand

• Principales œuvres: L'Idéologie allemande (1846); Critique de la philosophie du droit de Hegel (1844); Manuscrits de 1844; Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte (1852)

• Notions concernées : travail, technique, politique, société, échanges, État, histoire, religion, liberté, bonheur

• Marx renverse la dialectique hégélienne (cf. Hegel) en remplaçant le terme d '"absolu" par celui d'« homme », et celui de « conscience divine » par « conscience humaine » (c'est le matérialisme dialectique). Pour lui, le développement historique est régi par des lois économiques et notamment par la lutte entre des classes exploitantes et les classes exploitées (matérialisme historique) : il montre que le système capitaliste repose sur l'exploitation du travail salarié.


NIETZSCHE Friedrich (1844-1900), philosophe allemand

• Principales œuvres: Humain, trop humain (1878); Aurore (1881); Le Gai Savoir (1882) : Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)

• Notions concernées : conscience, inconscient, temps, vérité, morale, devoir, bonheur

• Pour Nietzsche, le monde est un ensemble dynamique qui ne cesse de se détruire et de se recréer car il est animé d'une "volonté de puissance », d'une force de vie perpétuelle. C'est la thèse de l'éternel retour. Dans Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche annonce la venue du surhomme, créateur de valeurs nouvelles et forme transcendée de l'homme, incarnation accomplie de la volonté de puissance.

FREUD Sigmund (1856-1939), neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse

• Principales œuvres : L’Interprétation des rêves (1899): Introduction à la psychanalyse (1917): Nouvelles Conférences sur la psychanalyse (1933)

• Notions concernées : conscience, inconscient, religion, liberté

• Il a attaché son nom à la découverte de l'inconscient. Freud pose l'hypo­ thèse de l'inconscient comme nécessaire et légitime, parce qu'elle permet de fonder une pratique efficace : la cure psychanalytique. Les actes manqués, les rêves, les lapsus sont des manifestations précieuses de l'inconscient.


BERGSON Henri (1859-1941) philosophe français

• Principales œuvres: Essai sur les données immédiates de la conscience (1889): Le Rire (1900); L'Énergie spirituelle (1920): Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932)

• Notions concernées : conscience, inconscient, temps, langage, matière et esprit, religion, morale

• Bergson veut réconcilier la philosophie avec la vie. Il privilégie la perception des choses sur leur abstraction et oppose deux ordres : d’un côte l'ordre homogène de l'espace et du déterminisme : de l'autre, l'ordre des faits intérieurs de la conscience, marqués par l'hétérogénéité de la durée et la liberté. Pour Bergson, le langage procède de l'extériorité :il ne peut saisir la complexité de la pensée. Ceci reprend la thèse romantique de l'ineffable (l'indicible) qui, échappant à toute formulation, ne peut être saisi que par l'intuition.


SARTRE Jean-Paul (1905-1980), écrivain et philosophe français, engagé politiquement à gauche après la Seconde Guerre mondiale

• Principales œuvres : L’être et le néant (1943) ; l’existentialisme est un humanisme (1946) ; Critique de la raison dialectique (1960)

• Notions concernées : conscience, inconscient, perception, autrui, existence et temps, liberté

• La thèse fondamentale de l'existentialisme sartrien est que l'homme n'a pas d'essence préalable et se trouve condamné à choisir librement son essence. L'homme est ce qu'il se fait, et c'est en cela qu'il se différencie de tout autre réalité. Exister, c'est assumer cette liberté. L'homme n'est pas seulement responsable de ce qu'il est : chacun de ses choix engage l'humanité tout entière.

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