Connais le masculin,
Adhère au féminin.
Sois le Ravin du monde.
Quiconque est le Ravin du monde,
la vertu constante ne le quitte pas.
Il retrouve l'enfance.
Connais le blanc.
Adhère au noir
Sois la norme du monde.
Quiconque est la norme du monde,
la vertu constante ne s'altère pas en lui.
Il retrouve l'illimité.

Encre de chine. 2008.
Encre de chine. 2008.
Vitalité ! Beauté ! La vie donne existence à l’énergie.
Dans la vibration du corps, l'encre recueille l’énergie de la vie.
Après un apprentissage en Chine, Francis Raphaël Jacq devient Fei Fei (Oiseau Oiseau) et fait dialoguer les cultures française et chinoise.
Révéler la beauté de l’énergie du monde dans le corps vivant! Retrouver dans la culture chinoise la renaissance du Phénix.
Le corps encré à la brosse de larges aplats est vivement frappé sur du papier de riz : l'empreinte est à chaque fois singulière.
Vibration du corps, vibration de l’imaginaire : feuilles de la plante, pétales de la fleur, ailes de l’oiseau.
Détail du Phénix |
Pour une critique de Yves Klein
D'Yves Klein, on dit que toute sa vie, il sera fasciné par le vide, par l’immatériel et par l’immense. Cela le conduit a rejeter le bon goût, le figuratif, le peintre peignant à distance son modèle : une femme.
Il imagine un dispositif de création collaborative où le modèle devient un pinceau qu'il guide par des recommandations verbales. Du modèle apparait une figuration brute : des seins, un ventre, des cuisses.
"il ne fallait pas que les mains s’imprimassent, cela aurait donné un humanisme choquant aux compositions que je cherchais... Bien sûr, tout le corps est constitué de chair, mais la masse qui se trouve essentielle, c’est le tronc et les cuisses. C’est là où se trouve l’univers réel caché par l’univers de la perception "
Mais Yves Klein ne va pas jusqu'au bout du de sa critique du dispositif "Peintre / Modèle à reproduire"
" Personnellement, jamais je ne tenterai de me barbouiller le corps et de devenir ainsi un pinceau vivant ; mais au contraire, je me vêtirais plutôt de mon smoking et j’enfilerais des gants blancs. Il ne me viendrait même pas à l’idée de me salir les mains avec de la peinture. Détaché et distant c’est sous mes yeux et sous mes ordres que doit s’accomplir le travail de l’art. "
A l'inverse, Francis Raphael Jacq se met nu et se barbouille le corps. Il fait de lui un pinceau vivant.
Il n'a plus d'yeux pour se guider. Il est seulement une poitrine, un ventre, et des cuisses.
Il obéit aux deux ordres primaires : "tu frappes le papier", "tu te retires du papier".
Il est YANG qui devient YIN.
Quelle est la modernité de ma démarche ?
Ma démarche artistique prend le contre pied de la tendance actuelle qui est l'accumulation sur un même support de différentes images, qui est l'addition sur un même support de plusieurs gestes de découper/coller. C'est la transposition au plan de l'art de notre ambiance contemporaine saturée par le souci de l'ordre, des rapports de force, de la "visibilité qui en impose".
Au contraire, "je m'efforce à un moins de force", "j'invite à une acceptation de l'entropie, du un-peu-plus-de-désordre". A coté d'une écologie des ressources, je propose une "écologie des images".
Aussi ma démarche est plutôt de prendre une image, d'ouvrir ses potentiels de forme et de couleur et laisser s'écouler, laisser se diffuser les formes et les couleurs.
Je suis philosophe de formation. La philosophie distingue entre l' Etant, constitué par les activités et les technologies, et l'Etre qui est une attitude de disponibilité à ce "moment de vie" où le sens devient ambigu, équivoque, hyperbolique. Le moment où dans les possibles connus, s'ouvre une fenêtre vers l'im-possible. C'est im-possible, et pourtant, j'y suis. J'y frappe.
Les références artistiques
Carolee Schneemann
Carolee Schneemann est une artiste multidisciplinaire. Elle a transformé la définition de l'art et en particulier par son discours sur le corps et la sexualité. L'histoire de son travail se caractérise par ses recherches dans des traditions visuelles archaïques, dans le plaisir et la libido empreints de tabous suppréssifs, dans le rapport dynamique du corps de l'artiste avec le corps social. Ainsi son propre corps est l'élément central de ses performances qui traitent le plus souvent des rituels et de la "grande déesse".
Au début des années 60', lorsqu'elle arrive à New-York pour commencer une carrière de peintre, elle est attirée par un travail de la célèbre New- York School of painting et par ses recherches d'élargissement du tableau traditionnel. Tout comme Robert Rauschenberg, elle combine différents matériaux dynamisant et spatialisant la surface picturale.
Entre 1962 et 1964 elle travaille sur le corps féminin en tant qu'objet du regard masculin dans sa série "native beauties" . Ses premières performances datent de la même époque: en 1960 elle joue pour la première fois devant un public dans "labyrinth" et en 1962 elle participe à la performance de Claes Oldunburg , "store days1".Comme danseuse et chorégraphe du Judson Church Theatre, Schneemann a une double identité de performeur et de plasticienne.
Elle doit sa percée à "Eye Body (thirty-six trasformative actions for caméra 1963)". Elle réalise la performance "Meat joy" en 1964, "Up to and including her limits "(1973-1976), "Intérior scroll"1975... Aujourd'hui Carolee Schneemann est unanimement reconnue pour sa contribution au body art américain et son itinéraire oscillant entre peinture , happening , living- theatre , et le groupe Fluxus fait d'elle une révolutionnaire.
Kazuo Shiraga
Avec ses amis et contemporains Akira Kanayama, Saburo Murakami et Atsuko Tanaka, il énonce la devise fondatrice qui explique le nom qu'ils se donnent "GUTAI" : "L'art doit partir du point zéro absolu et se développer selon sa propre créativité." Rejetant tout principe de composition picturale, tout idéal d'harmonie, toute représentation, il en vient bientôt à concevoir la peinture comme un corps à corps avec la couleur.
En mai 1957, Gutaï organise à Osaka l'exposition "Art
Using the Stage". Shiraga s'y montre vêtu d'un costume écarlate
démesuré. Cette couleur est celle qu'il piétine et étale dans ses toiles
de la fin des années 1950 et du début de la décennie suivante. De grand
format, elles sont aux dimensions du corps.
A ce moment, sa notoriété a déjà largement dépassé le Japon, où ses
apparitions créent stupeur et scandale. En 1957, le critique français
Michel Tapié s'intéresse à lui et contribue à le faire connaître à
Paris, où Shiraga, le premier du groupe Gutaï, expose à la galerie
Stadler en 1962 et entre en rapport avec l'avant-garde - en particulier
avec Jean-Jacques Lebel, dont les happenings ne sont guère moins
virulents.
A New York, ses performances retiennent l'attention d'Allan Kaprow, fondateur de la performance aux Etats-Unis qui reconnaît à Gutaï son rôle fondateur : à Shiraga pour ses combats avec les éléments et à Murakami qui déchire en bondissant des feuilles de papier tendues sur des châssis. Les photographies de ces gestes, largement reproduites, ont fait des deux artistes les héros d'un nouveau mode d'expression, qui n'a plus besoin du support de la toile, à la différence de l'action painting de Jackson Pollock.
A New York, ses performances retiennent l'attention d'Allan Kaprow, fondateur de la performance aux Etats-Unis qui reconnaît à Gutaï son rôle fondateur : à Shiraga pour ses combats avec les éléments et à Murakami qui déchire en bondissant des feuilles de papier tendues sur des châssis. Les photographies de ces gestes, largement reproduites, ont fait des deux artistes les héros d'un nouveau mode d'expression, qui n'a plus besoin du support de la toile, à la différence de l'action painting de Jackson Pollock.
A propos des "anthropométries" d'Yves Klein
Extrait du site boomer-cafe.net
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