PLATON (428-347 av.
J.-C.), philosophe grec, fondateur d'une école philosophique et disciple de
Socrate
• Principales œuvres: Le Banquet (lV siècle av. J.-C.); La République (V
siècle av. J.-C.)
• Notions concernées : perception, désir existence, vérité
• Son œuvre est une longue interrogation sur le statut et la fonction du
philosophe dans la Cité. Les philosophes sont ceux qui parviennent à atteindre
« ce qui existe toujours d'une manière immuable» (les Idées ou Essences). Pour
Platon, la fin ultime de la philosophie est de contempler la vérité, alors que
la sophistique, autre mouvement philosophique, ne fait connaître que les
apparences en utilisant la force de persuasion de la rhétorique.
ÉPICURE (341-270),
philosophe grec
• Principales œuvres : Lettre à Ménécée (IIIè s. av. J.-C.).
• Notions concernées : désir, bonheur
• Épicure décrit un monde sans finalité, sans providence ou destin, et
qui n'obéit qu'à des causes mécaniques. L'âme est un assemblage d'atomes. La
mort n'est donc qu'un événement naturel et non pas la menace d'un châtiment ou
la promesse d'une béatitude. Les dieux n'interviennent pas dans le monde. Le
sage ne doit pas se mêler de politique et ne craint ni les dieux ni la mort.
ÉPICTÈTE (50-125).
Philosophe grec stoïcien, esclave affranchi, fondateur d'une école
philosophique
• Principales œuvres: Entretiens (vers 130) ; Manuel (vers 130)
• Notions concernées : désir, liberté, bonheur
• Pour Épictète, l'homme sage est celui qui a atteint une complète
ataraxie [du grec ataraxé, « absence
de trouble»). La liberté consiste à vouloir que les choses arrivent comme elles
arrivent et non comme nous le désirons. L'ordre universel s'impose comme une
nécessité ou un destin [fatum). Ainsi la seule chose qui dépend de nous, c'est
le jugement que nous portons sur ce qui ne dépend pas de nous.
MACHIAVEL (1469-1527),
philosophe et penseur politique italien
Principales œuvres : Le Prince (1513)
• Notions concernées : politique, société, Etat
• Sa pensée politique s'est forgée au fil de ses nombreuses missions
diplomatiques, à la cour papale, à la cour de France (où règne Louis Xl)...
« On ne fait pas, dit-il, de bonne politique avec de bons
sentiments". Afin de conserver le pouvoir, le prince doit avoir "la
ruse du renard pour connaître les filets » et la force du lion « pour faire
peur aux loups». Rousseau dira qu'en donnant des conseils aux princes sur la
façon de manipuler les foules, Machiavel aurait, en fait, éclairé les peuples
sur la manière dont ils sont trompés.
DESCARTES René {1596-16501,
philosophe français
• Principales œuvres : Discours de la méthode (1637) ; Méditations
métaphysiques (1640); Principes de philosophie {1644)
Notions concernées : conscience, perception, démonstration, matière
et esprit, vérité
• Le point de départ de Descartes est le doute radical, qui permet de
distinguer le vrai du faux. Pour débarrasser l'esprit des idées fausses et des
préjugés qui l'encombrent, il faut douter de tout. Or, il y a une chose que je
ne peux pas mettre en doute, c'est que j'existe en tant qu'être qui doute. Je
doute [ou je pensel. donc je suis [cogito) : le cogito est le principe duquel
découlent d'autres vérités.
SPINOZA Baruch de (1632·1677),
philosophe hollandais
• Principales œuvres : Traité théologico-politique (1670) ; L'Éthique
(1667)
• Notions concernées : désir, société, politique, État, bonheur,
liberté
• Dans le Traité théologico-politique, il critique la Bible d'un point
de vue rationnel, en montrant les contradictions qui y sont à l'œuvre. Pour
Spinoza, ce qui dèfinit l'homme, c'est l'effort, le conatus que
chaque être déploie pour persévérer dans l'existence. Or cette force d'exister,
toujours orientée vers l'obtention d'un bien, se donne concrètement comme
désir. Le désir dans sa profondeur est toujours désir d 'accroître sa puissance
d 'exister. Il ne faut donc pas combattre les désirs, mais faire en sorte
qu'ils puissent se réaliser pleinement.
ROUSSEAU Jean-Jacques (1712-1778),
écrivain et philosophe français
• Principales œuvres : Discours sur l'origine et les fondements de
l'inégalité parmi les hommes (1755); Du Contrat social (1762): Émile ou
l'éducation (1762)
• Notions concernées : autrui, politique, société, État, liberté
• Pour Rousseau, la propriété privée est la source de l'inégalité. Dans
le Contrat social, il cherche à concilier les libertés individuelles avec les
exigences de la vie en société : le droit ne doit pas être engendré par la
force, mais doit reposer sur un contrat social. Chaque membre est un citoyen, à
la fois partie indivisible du tout (en tant qu'il participe au vote des lois)
et sujet (en tant qu'il y obéit). Obéir à la loi qu'on s'est prescrite est
liberté.
KANT Emmanuel (1724-1804).
philosophe allemand
• Principales œuvres: Critique de la raison pure (1781) ; Critique de la
raison pratique (1788) ; Fondements de la métaphysique des mœurs (1785) ; La
Religion dans les limites de la simple raison 11794)
• Notions concernées : perception, art, vérité, histoire, morale,
devoir, bonheur
• Pour Kant, l'homme ne peut connaître que ce qui est donné dans l'expé
rience : on ne peut prouver que l'âme existe ou que Dieu existe (Critique de la
raison pure). Kant ruine ainsi l'ancienne métaphysique qui prétendait s'ériger
en science. Kant affirme que le bonheur de l'homme ne peut s'accomplir dans
l'indignité et qu'il faut avant tout remplir son devoir (Critique de la raison
pratique). Dans La Religion dans les limites de la simple raison, il montre
qu'une philosophie de l'espérance n'est pas vaine : postuler l'immortalité de
l'âme permet d'espérer ta rencontre de la vertu et du bonheur.
HEGEL Wilhelm Friedrich (1770-1831),
philosophe allemand
• Principales œuvres: La Phénoménologie de l'Esprit (1807) ; Esthétique
11818-1829); La Raison dans l'histoire (1837)
• Notions concernées : conscience, autrui, art, histoire, religion,
société, État, liberté
• Pour Hegel, l'histoire peut être considérée comme rationnelle. Elle a
un sens, une direction. La fin de l'histoire, c'est-à-dire la fin des guerres
et de la violence, s'accomplit lorsque la raison, l'esprit et la liberté (lois
de l'Esprit ou de l'Absolu) deviennent le fondement des lois de l'État.
MARX Karl (1818-1883),
philosophe allemand
• Principales œuvres: L'Idéologie allemande (1846); Critique de la
philosophie du droit de Hegel (1844); Manuscrits de 1844; Le 18 Brumaire de
Louis-Napoléon Bonaparte (1852)
• Notions concernées : travail, technique, politique, société,
échanges, État, histoire, religion, liberté, bonheur
• Marx renverse la dialectique hégélienne (cf. Hegel) en remplaçant le
terme d '"absolu" par celui d'« homme », et celui de « conscience
divine » par « conscience humaine » (c'est le matérialisme dialectique). Pour
lui, le développement historique est régi par des lois économiques et notamment
par la lutte entre des classes exploitantes et les classes exploitées
(matérialisme historique) : il montre que le système capitaliste repose sur
l'exploitation du travail salarié.
NIETZSCHE Friedrich (1844-1900),
philosophe allemand
• Principales œuvres: Humain, trop humain (1878); Aurore (1881); Le Gai
Savoir (1882) : Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)
• Notions concernées : conscience, inconscient, temps, vérité,
morale, devoir, bonheur
• Pour Nietzsche, le monde est un ensemble dynamique qui ne cesse de se
détruire et de se recréer car il est animé d'une "volonté de puissance »,
d'une force de vie perpétuelle. C'est la thèse de l'éternel retour. Dans Ainsi
parlait Zarathoustra, Nietzsche annonce la venue du surhomme, créateur de
valeurs nouvelles et forme transcendée de l'homme, incarnation accomplie de la
volonté de puissance.
FREUD Sigmund (1856-1939),
neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse
• Principales œuvres : L’Interprétation des rêves (1899): Introduction à
la psychanalyse (1917): Nouvelles Conférences sur la psychanalyse (1933)
• Notions concernées : conscience, inconscient, religion, liberté
• Il a attaché son nom à la découverte de l'inconscient. Freud pose
l'hypo thèse de l'inconscient comme nécessaire et légitime, parce qu'elle
permet de fonder une pratique efficace : la cure psychanalytique. Les actes
manqués, les rêves, les lapsus sont des manifestations précieuses de
l'inconscient.
BERGSON Henri (1859-1941)
philosophe français
• Principales œuvres: Essai sur les données immédiates de la conscience
(1889): Le Rire (1900); L'Énergie spirituelle (1920): Les Deux Sources de la
morale et de la religion (1932)
• Notions concernées : conscience, inconscient, temps, langage,
matière et esprit, religion, morale
• Bergson veut réconcilier la philosophie avec la vie. Il privilégie la
perception des choses sur leur abstraction et oppose deux ordres : d’un côte
l'ordre homogène de l'espace et du déterminisme : de l'autre, l'ordre des faits
intérieurs de la conscience, marqués par l'hétérogénéité de la durée et la
liberté. Pour Bergson, le langage procède de l'extériorité :il ne peut saisir
la complexité de la pensée. Ceci reprend la thèse romantique de l'ineffable
(l'indicible) qui, échappant à toute formulation, ne peut être saisi que par
l'intuition.
SARTRE Jean-Paul (1905-1980),
écrivain et philosophe français, engagé politiquement à gauche après la Seconde
Guerre mondiale
• Principales œuvres : L’être et le néant (1943) ; l’existentialisme est
un humanisme (1946) ; Critique de la raison dialectique (1960)
• Notions concernées : conscience, inconscient, perception, autrui,
existence et temps, liberté
• La thèse fondamentale de l'existentialisme sartrien est que l'homme
n'a pas d'essence préalable et se trouve condamné à choisir librement son
essence. L'homme est ce qu'il se fait, et c'est en cela qu'il se différencie de
tout autre réalité. Exister, c'est assumer cette liberté. L'homme n'est pas
seulement responsable de ce qu'il est : chacun de ses choix engage l'humanité tout entière.
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