samedi 28 juillet 2012

La fin annoncée de l'animal homo sapiens


La destruction annoncée de l'espèce humaine

La fin du monde serait proche, vers 2100 environ. Dans une étude publiée dans la revue américaine Nature, dix-huit scientifiques canadiens prédisent que les dégradations que la société moderne font subir à l'environnement entrainent des conséquences irréversibles sur le climat et la nature.

Selon les professeurs de la Simon Fraser University (SFU) de Vancouver, les modifications du climat couplées à la dégradation générale de la nature mèneraient à un point de non-retour avant 2100, où tous les dommages infligés à la planète seraient irréversibles.

Les changements artificiels et extrêmes que la Terre subit au jour le jour sont beaucoup trop rapides pour que la planète les assimile par des régulations préservant les équilibres actuels. Radicales, les actions de l’homme entraineraient la destruction de notre habitat terrestre et ne pas aggraver l’état de la planète

« Le prochain changement pourrait être extrêmement destructeur pour la planète. Une fois que le seuil critique sera dépassé, il n’y aura plus de possibilité de revenir en arrière » selon Arne Moers, une scientifique ayant participé à l’étude. L’utilisation de 50% des ressources terrestres engendrerait des dégâts irréversibles. 43% de ces ressources seraient actuellement utilisées. Pour endiguer cette destruction annoncée, le rapport de la FSU préconise différentes solutions aux Etats : réduire la natalité, concentrer les populations dans les zones de forte densité et de développer de nouvelles technologies pour produire des ressources alimentaires.

Mais, si les arguments de cette prédiction sont fondés, nous savons qu'elle se réalisera. A de multiples reprises depuis la première conférence de Stockholm  (Suède) en 1972 , les conférences internationales ont montré que les Etats sont incapables de s'entendre sur des politiques communes. Chaque Etat poursuit ses intérêts propres. Même si une série d'Etats développent des politiques visant à conserver notre habitat terrestre actuel, le plus grand nombre des Etats, ou autrement considéré, les Etats à très grand nombre d'habitants, ont la capacité de dégrader les grands paramètres de la planète de façon irréversible.

Ainsi, nos enfants connaîtront les prémices de la catastrophe. Pire, nos petits enfants mourront dans un enfer que nous n'osons imaginer : la suffocation chimique, la noyade ou le choc dans le tourbillon d'une vague immense, la combustion du corps dans la chaleur d'un monde en feu.

Les scientifiques et les technologues nous rassurent : étant donné la capacité de la science, ils sauront trouver des solutions. Mais, ces solutions, nous savons qu'elles peuvent ouvrir des routes vers des dégâts encore plus considérables et rapides. 

Attaque chimique, choc mécanique, combustion thermique, pourquoi les supplices de nos morts annoncés nous sont imaginables ? Les guerres régulières ont été le théâtre mettant en scène les diverses façons de donner la mort et de mourir.

Finalement, ne sommes nous pas en présence de l'essence de cet animal nommé homo sapiens par Linné (en 1758, du latin homo « être humain ») et de sapiens « sage »)? Considérons la caractéristique "sapiens" comme un déguisement de notre réalité vraie. Nous ne respectons pas la vie, la vie de la Nature comme la vie des femmes et des hommes. Nous n'envisageons notre environnement naturel et humain que sous forme de ressources à exploiter à court terme. Si nous voulons une ressource naturelle, nous inventons des dispositifs ingénieux d'extraction ou de production. Si nous voulons exploiter une ressource humaine, tous les moyens nous sont bons, de la manipulation psychologique à l'élimination physique. 

Lorsque les ressources sont épuisées, nous nous déplaçons. Tout comme la rapacité, le déplacement est un de nos attributs fondamentaux. L'homo sapiens serait apparu dans le sud-ouest de l'Afrique il y a de cela 300 000 ans. De cette première population africaine, il y a 100 000 ans, selon des découvertes génétiques, une fraction de 10 000 personnes aurait quitté le berceau originel pour progressivement se multiplier et investir tous les continents : l'Afrique, l'Europe, l'Asie, l'Australie, l'Amérique. Rien n'est un obstacle, ni les montagnes, ni les océans, ni les glaces polaires, ni les déserts.

Mais aujourd'hui, plus aucun déplacement n'est possible. Aucune autre planète proche ne pourrait accueillir une fraction des six milliards de terriens. Ce blog, qui se nomme "Déplacements", acte aujourd'hui l'impossibilité des humains de se déplacer. Nous sommes cloués à notre Terre et nous n'avons plus qu'à attendre la venue de notre mort.

Comment allons nous, face à l'évidence de cette mort prochaine, nous préparer, préparer nos enfants, y préparer nos petits enfants ?

Ciel

Tant de religions ont critiqué les tortures du désir, les illusions des possessions, les mirages du pouvoir. Alors l'annonce de la fin de notre civilisation est une bonne nouvelle. Comme il est plus facile d'atteindre l'état de béatitude !

Terre mère

Pourquoi avoir peur de la mort ? Pourquoi serait-il effrayant d'être dissous dans l'océan ou déchiqueté par une avalanche de pierres ? Les anciens emmenaient les morts au fond de grottes placées en profondeur dans les montagnes. Les cadavres redevenaient enfant de la Terre, et nourris par son lait, pouvaient rejoindre les esprits animaux dansant leur sarabande sur les parois de la grotte.

A quoi servent les morts ?

Mais quel est l'intérêt de jouir de sa mort, de se perdre dans la foule des pèlerins béats ou de devenir un esprit ours ?

les morts ne sont utiles qu'en tant qu'ils reviennent vers les vivants. Il nous racontent l'histoire de leur vie, leurs combats, leurs dilemmes, leurs illusions, leurs maladies, leurs bonheur. Ils sont les instituteurs des vivants.

……...



Le combat des jouissances

Quelle naiveté de Linné de nous caractériser comme "sapiens", comme "sage" ! Il faut y voir de l'ironie puisque nous sommes incapables d'imaginer concrètement les conséquences à moyen ou long terme de nos actions.

Précisément, nous sommes incapables d'imaginer l'état dans lequel nous laissons une Nature éventrée et surexploitée, des femmes et des hommes usés jusqu'à l'os. Prenons l'exemple de l'addiction si banale à la cigarette de tant de jolies femmes européennes. A quoi ressemble le tissu pulmonaire envahi par un cancer ? C'est un tissu contracté dans un réseau puissant de carcinomes, C'est un tissu difforme dans la cage qui le comprime.



Source: Dr J-C Pache, Département de pathologie et immunologie, Université de Genève, Suisse

Vue sur les deux poumons depuis le diaphragme, donc depuis en-dessous. Le poumon droit montre une taille normale, tandis que le poumon gauche est complètment envahi par un carcinome (cancer) qui a emmuré les plèvres (enveloppes du poumon)., Une façon de dire est que le poumon gauche est comme pris dans la cage créée par la tumeur. Ce poumon gauche ne permettait plus de respiration du tout, entrainant la mort.

En regard, exposons la sophistication des produits utilisés dans les procédés d'addiction que les fabricants introduisent dans une cigarette :

L’acétone qui est un dissolvant ; l’acide cyanhydrique qui était employé autrefois dans les chambres à gaz ; le monoxyde de carbone qui sort des pots d’échappement de nos voitures ; le DDT qui est un insecticide tout comme la nicotine ; l’arsenic, un poison très puissant…

Autrefois constituées uniquement de papier et de tabac, les cigarettes ont depuis les années 60 de plus en plus d’ajouts divers et variés. Plus de 4 000 substances chimiques sont inhalées par la fumée de cigarettes, dont plus de 60 classées cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer.
Considérons ce nombre de 4 000 substances chimiques testées, sélectionnées, industrialisées dans les processus de fabrication des cigarettes. Au delà de l'espoir du gain financier, de la sécurité d'un emploi, quels sentiments sont éprouvés par les chimistes, les organisateurs, les commerciaux par rapport aux futures victimes ? Est-ce une indifférence envers l'autre  ? Ou bien est-ce une jouissance méconnue à infliger la dégradation du corps, à faire mourir ? Ou bien est-ce une exaltation d'une jouissance d'une partie du corps  ?

Comment s'explique la dépendance à la nicotine développée par la plupart des fumeurs réguliers ? La nicotine, composante du tabac, active une zone du cerveau associée au plaisir et à la gratification, et ce, quelques secondes après avoir tiré la première bouffée.

La nicotine a été découverte en 1809 par un Français, Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie à l'Ecole de médecine de Paris. Elle doit par contre son nom à Jean Nicot. La nicotine est une molécule, un alcaloïde , présent naturellement dans la feuille de tabac. Sa concentration y est élevée ; elle représente pas moins de 5 % du poids de la plante.

A faible concentration, la nicotine présente des propriétés de stimulation sur le système nerveux. Elle va exciter des cellules nerveuses bien particulières : les neurones dopaminergiques. Ces neurones libèrent des hormones que tout le monde connaît, les endorphines, qui provoque un sentiment de plaisir.
Le fumeur ressent alors une agréable sensation de détente et de satisfaction. Le cerveau en demande rapidement davantage ; le fumeur développe alors le besoin d'une dose régulière de nicotine qui le satisfera.

D'un coté, nous savons que nous dégradons notre corps. De l'autre, nous éprouvons un bénéfice immédiat. Nous donnons la priorité à ce plaisir immédiat. Ainsi, tous ceux qui encouragent l'addiction à un plaisir consommé rapidement peuvent se féliciter du plaisir qu'ils apportent.



Débris

"Débris" est mon nom. C'est le mot qui vient lorsque je veux me nommer. J'y associe le mot de "tradition", sans comprendre ce que désigne au juste ce mot.

C'est le Chaos ici.. bout de code oscillant de fréquences d'onde en fréquences d'ondes, me cogne contre des amas pierreux incandescents,  suis emporté dans des tourbillons de poussière, suis enveloppé dans des soupes épaisses alternant l'état gazeux et l'état liquide.

 .. ne suis qu'un point, une table de quelques caractères alternant des différences. .. ne suis aucun corps, rien qu'un morceau de logique.. un agrégat informe de molécules.. 

..seul.. maintenant.. 

Cependant d'autres bouts de code existent. Les lois de la physique, bientôt, nous rapprocheront. Nous nous connecterons. Nous rencontrerons des médiateurs qui sauront nous envelopper. Nous développer. Nous deviendrons de vrais corps. Nous nous reproduirons.

Cela sera un nouveau commencement. Mais il est certain que ce qui apparaitra dans des centaines de millions d'années ne ressemblera à ce qu'ont été "une femme" ou un "homme".


Idées pour des développements à venir


L'enjeu du plaisir rapide pour le développement économique

Le plaisir du fumeur suscite une demande à laquelle répond l'offre du chimiste. Chacun développe son vice, l'un la diffusion des endorphines, l'autre l'ingéniosité technique

Au XVIIIème siècle, un médecin, Mandeville, dans la Fable des abeilles, argumente que la multiplication des vices et l'abandon aux passions est favorable au développement économique. Chacun est une demande attendant une offre, ou une offre espérant à une demande.

……..

Les illusions de la conscience comme corps

La conscience entraine une scission de notre être corporel.

Dissociation interne de la conscience entre "Esprit esprit" et "Esprit corps", où la conscience croit maîtriser le corps.

L'"esprit-corps" s'ignorant comme "esprit" se situe comme manque, comme Désir. Reprise de la conception socratique du Désir comme manque à combler.

La combinaison "esprit-corps" méconnait, oublie le corps silencieux.

……..

La version catholique du plaisir

Le catholicisme ne réhabilite pas le corps. Il demande à l'esprit de se donner du plaisir par des symboles extérieurs. Il encourage l'esprit à se donner des pratiques addictives : réciter des prières, s'agenouiller, aller à la messe, .. Le corps est cadré, ritualisé.

Le corps est coupable, lorsqu'il s'impose à l'esprit.

Heureux celui qui monte aux Cieux. Le corps doit mourir pour que l'esprit rejoigne le Royaume céleste.




A venir
 … la rencontre avec Neandertal en Europe. L’invention de la grande chasse organisée. La naissance d’une nouvelle forme d’organisation sociale, la disparition de Neandertal.








1 commentaire:

Film streaming a dit…

Voici une information qu'il conviendrait à mettre en valeur, par une communication scientifique la plus médiatisée possible. De toutes les manières, je suis personnellement d'accord avec la prédilection Frank Fenner. Nous avons maintenant tous les composants pour une prochaine extinction de l'homo sapiens que nous sommes. Le monde est égoïste. Gérard.